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Histoire du Zouk
Je vous présente ma propre étude sur l’histoire du Zouk.
J'ai exploré l'origine et l'évolution du Zouk: ce genre musical populaire originaire des Antilles-Guyane.
J'ai aussi examiné les influences africaines, caribéennes et européennes qui ont contribué à la naissance de ce style musicale unique au monde.
J'ai exploré l'origine et l'évolution du Zouk: ce genre musical populaire originaire des Antilles-Guyane.
J'ai aussi examiné les influences africaines, caribéennes et européennes qui ont contribué à la naissance de ce style musicale unique au monde.
En 1989, Miles DAVIS ira jusqu’à déclarer :
Le Zouk est l’avenir de la musique noire
Le Zouk est l’avenir de la musique noire
Non seulement il met en évidence son admiration et sa conviction quant à l'importance du Zouk dans l'évolution de la musique noire.
Mais il sous-entend aussi que ce genre musical antillais possède un potentiel révolutionnaire et innovant qui pourrait redéfinir les normes musicales afro-américaines.
Cette déclaration témoigne également de l'ouverture d'esprit de Miles DAVIS, qui reconnaît l'influence et la pertinence de la musique caribéenne dans le paysage musical noir, dépassant ainsi les frontières géographiques et culturelles.
Aujourd’hui, lundi 29 avril 2024 force est de constater qu'il a vu juste!
Notre patrimoine musical
Avant tout, il faut se souvenir (hélas) de l’époque de la traite des Noirs, pendant laquelle les peuples des Antilles et de la Guyane ont été massacrés sans raison mais [ont été] aussi soumis à l’influence des pays colonisateurs.
Les colons blancs, en plus des [instruments de] tortures, sont venus dans les Caraïbes avec leurs [instruments de] musiques : chants de marins pour tirer et virer, fifres et tambours des fanfares militaires, crincrins des bals de villages d’Angleterre ou de France, hymnes et cantiques catholiques et protestants, comptines pour enfants... et même la “mazurka” : une danse d’origine polonaise (région de Mazurie), pratiquée en couple, qui était une danse folklorique puis une danse de salon, à la mode en Europe.
Toutes ces musiques parviennent aux oreilles des esclaves noirs...
Qu’ils soient soumis au fouet dans les plantations de canne à sucre ou à l’abri des demeures des maîtres, qu’ils soient ouvriers sur les ports ou “nègres à talent”, occupés à la menuiserie ou à la charpente, ils s’éloignent malgré eux des structures sociales et culturelles d’une Afrique de plus en plus lointaine.
La langue Créole
Aussi, on exige des esclaves qu'ils abandonnent les différents dialectes qu'ils ont apportés d'Afrique, qu'ils pratiquent une nouvelle langue : le Français, en l'occurrence.
Il est avéré que le "créole" d'Haïti et des Antilles-Guyane est élaboré à partir d'un français archaïque de l'Ouest de la France, avec quelques mots empruntés aux marins anglais et néerlandais, des souvenirs épars de l'Afrique natale et une poignée de débris de la langue des indiens caraïbes.
Et de la même manière, naquirent les musiques caribéennes...
L'origine du terme Zouk
Selon l’étymologie, “zouk” est la réduction de mazouk (ou mazurka créole) : mélange de la mazurka avec “le Bélia” et “le Bèlè”.
« La mazouk, nom créole de la Mazurka est rapide et vive. Elle séduit parce que les couples peuvent imiter toutes les ruses de l’amour, sauf l’acte sexuel. C’est la danse de compensation. »
Le mot zouk, employé par nos grands-parents, désignait en effet un bal champêtre plutôt chaud, déconseillé aux femmes de la bonne bourgeoisie !
Avec la nouvelle génération, toutes les musiques traditionnelles, comme la biguine et la mazurka, ont été [et sont encore] envahies par les nouvelles technologies musicales ( boîtes à rhytmes, synthétiseurs, ordinateurs...) et de ce métissage est né notamment un style musical, une danse nommée couramment “zouk”.
En bref, le zouk est à la fois une danse, une musique traditionnelle, la fête elle-même et le lieu festif. D’où les nombreuses expressions: “Je vais zouker ce soir, il y a un zouk ce week-end...”
La naissance du Zouk
Mais, tout le monde s’accorde à dire que le zouk est intimement lié au groupe KASSAV.
En effet, ce groupe, créé en 1979 par Pierre Edouard DECIMUS et Freddy MARSHALL, a proposé aux publics Antillo-guyanais puis au monde entier un savant mélange de rythme carnavalesque ( le “mas a sinjan” : masque de Saint-Jean), de jazz, de calypso, de biguine, de guitares de rock, de synthés du funk et des cuivres de la salsa.
A tout cela s'ajoutent d’autres influences musicales comme le kompas : musique dominante dans les Petites Antilles durant les années 70 grâce à Tabou Combo, les Shleu Shleu, Skah Shah, les Frères DEJEAN...
Sans vouloir chercher à faire une ultime biographie de KASSAV, je vous invite à visiter le site officiel de ce groupe qui a fait du Zouk un véritable ambassadeur de la culture créole à travers le monde: kassav30ans.com.
Merci KASSAV, mais aussi merci à Henri GUEDON, Roland LOUIS, Simon JURAD, Zouk MACHINE, Francky VINCENT, Edith LEFEL, Ronald RUBINEL, Gilles FLORO, Frédéric CARACAS, JM HARMONY, Tania SAINT VAL ainsi que tous les artistes que vous aurez le plaisir de (re) découvrir au sein de laBiblio-Zouk®
Notre patrimoine musical
Avant tout, il faut se souvenir (hélas) de l’époque de la traite des Noirs, pendant laquelle les peuples des Antilles et de la Guyane ont été massacrés sans raison mais [ont été] aussi soumis à l’influence des pays colonisateurs.
Les colons blancs, en plus des [instruments de] tortures, sont venus dans les Caraïbes avec leurs [instruments de] musiques : chants de marins pour tirer et virer, fifres et tambours des fanfares militaires, crincrins des bals de villages d’Angleterre ou de France, hymnes et cantiques catholiques et protestants, comptines pour enfants... et même la “mazurka” : une danse d’origine polonaise (région de Mazurie), pratiquée en couple, qui était une danse folklorique puis une danse de salon, à la mode en Europe.
Toutes ces musiques parviennent aux oreilles des esclaves noirs...
Qu’ils soient soumis au fouet dans les plantations de canne à sucre ou à l’abri des demeures des maîtres, qu’ils soient ouvriers sur les ports ou “nègres à talent”, occupés à la menuiserie ou à la charpente, ils s’éloignent malgré eux des structures sociales et culturelles d’une Afrique de plus en plus lointaine.
La langue Créole
Aussi, on exige des esclaves qu'ils abandonnent les différents dialectes qu'ils ont apportés d'Afrique, qu'ils pratiquent une nouvelle langue : le Français, en l'occurrence.
Il est avéré que le "créole" d'Haïti et des Antilles-Guyane est élaboré à partir d'un français archaïque de l'Ouest de la France, avec quelques mots empruntés aux marins anglais et néerlandais, des souvenirs épars de l'Afrique natale et une poignée de débris de la langue des indiens caraïbes.
Et de la même manière, naquirent les musiques caribéennes...
L'origine du terme Zouk
Selon l’étymologie, “zouk” est la réduction de mazouk (ou mazurka créole) : mélange de la mazurka avec “le Bélia” et “le Bèlè”.
Jacqueline ROSEMAIN, lauréate en 1971 du Conservatoire national dans la région de Versailles (section musicologie) nous donne une définition dans son livre :
« La mazouk, nom créole de la Mazurka est rapide et vive. Elle séduit parce que les couples peuvent imiter toutes les ruses de l’amour, sauf l’acte sexuel. C’est la danse de compensation. »
Le mot zouk, employé par nos grands-parents, désignait en effet un bal champêtre plutôt chaud, déconseillé aux femmes de la bonne bourgeoisie !
Avec la nouvelle génération, toutes les musiques traditionnelles, comme la biguine et la mazurka, ont été [et sont encore] envahies par les nouvelles technologies musicales ( boîtes à rhytmes, synthétiseurs, ordinateurs...) et de ce métissage est né notamment un style musical, une danse nommée couramment “zouk”.
En bref, le zouk est à la fois une danse, une musique traditionnelle, la fête elle-même et le lieu festif. D’où les nombreuses expressions: “Je vais zouker ce soir, il y a un zouk ce week-end...”
La naissance du Zouk
Avant tout, il faut savoir que le mot «ZOUK» apparaît déjà sur certains disques, comme l'album COSMOZOUK d’Henri GUEDON, dès 1974. Ce musicien et percussionniste martiniquais, connu pour son travail dans le domaine de la musique afro-caribéenne mélange les influences du zouk, du jazz et de la musique traditionnelle antillaise pour créer un son unique et entraînant
En 1977, Roland LOUIS sort un disque intitulé ZOUKER’S. Il est le créateur d'un rythme musical dérivé de la biguine qu'il baptisera : ZOUK; nom qu'il déposa à la Sacem dès 1976 . Après avoir fait le constat que les français caucasiens "sautillaient" au lieu de danser la biguine, il décide de créer ce nouveau rythme musical de danse plus lent qui permettrait par ailleurs aux danseurs de rester plus longtemps sur la piste de danse. Ecoutez son témoignage ici :
Mais, tout le monde s’accorde à dire que le zouk est intimement lié au groupe KASSAV.
En effet, ce groupe, créé en 1979 par Pierre Edouard DECIMUS et Freddy MARSHALL, a proposé aux publics Antillo-guyanais puis au monde entier un savant mélange de rythme carnavalesque ( le “mas a sinjan” : masque de Saint-Jean), de jazz, de calypso, de biguine, de guitares de rock, de synthés du funk et des cuivres de la salsa.
Sans vouloir chercher à faire une ultime biographie de KASSAV, je vous invite à visiter le site officiel de ce groupe qui a fait du Zouk un véritable ambassadeur de la culture créole à travers le monde: kassav30ans.com.
Merci KASSAV, mais aussi merci à Henri GUEDON, Roland LOUIS, Simon JURAD, Zouk MACHINE, Francky VINCENT, Edith LEFEL, Ronald RUBINEL, Gilles FLORO, Frédéric CARACAS, JM HARMONY, Tania SAINT VAL ainsi que tous les artistes que vous aurez le plaisir de (re) découvrir au sein de laBiblio-Zouk®
